L'horloge était mal réglée

Première défaite à l'extérieur du MGFC face à l'OM. En raison de fautes de concentration

Les partenaires de Lamatina négocient mal ce rendez-vous prestigieux face à l'OM. Car si les joueurs de l'étang se sont rapidement montrés concernés par leur sujet, ils paient cash des sautes de concentration défensive, intervenue juste avant le repos.

Et leur réaction en fin de match s'est avérée trop tardive et peut-être pas assez incisive, pour changer vraiment le verdict de la partie. Pourtant d'entrée, Marignane-Gignac quadrillent aux centimètres le terrain. La prudence prédomine. Non pas que le MFC se fige dans une position attentiste. Mais l'option retenue par les joueurs de Patrice Eyraud, est de contraindre les Marseillais à sortir de leur zone. Pour mieux les surprendre par des mouvements offensifs acérés. De fait, Coulomb et Lamatina officient en métronome de l'attaque de MGFC. Et le joueur de couloir droit, Guillaume Bosca, est sollicité sur la plupart des attaques des joueurs de l'étang.

L'attaquant de pointe Chabaud s'employant avec énergie, à servir de point de fixation dans la défense phocéenne.

Le rythme est poussif. La partie, sans réel éclat durant les vingt premières minutes.

"Ce manque de rigueur me rend amer"

À l'aise et toujours invaincu en trois matches à l'extérieur, MGFC tient. Jusqu'à ce que Zakouani à la réception d'une longue relance défensive, s'infiltre sur l'aile gauche. Donne "le tournis" à Dridi et Renaud. Avant de décocher une frappe enroulée. Lucarne opposée (24). La classe ! La donne change pour les partenaires de Lamatina, obligés désormais à se découvrir. Mais en face, c'est l'OM avec quatre pros alignés (Haugan, Andonian, Rabillard et Khaoui), de surcroît.

Pas une mince affaire. D'autant que les coéquipiers de Coulomb ne trouvent pas l'étincelle.

À l'inverse des Marseillais qui mettent le feu. D'abord par Dubois qui convertit une remise de la tête de Tuiloma (43). Avant que Rabillard ajuste dans la foulée, un tir puissant renvoyé par le montant gauche (44). Eyraud, l'entraîneur de MGFC a le masque, alors que Jacques-Henri, le New président de l'OM doit jubiler. "Nous avons bien entamé la partie, en nous montrant vifs au marquage. Le ballon circulait bien. Et puis, comme cela est déjà arrivé, nous nous relâchons derrière. C'est encore ce manque de rigueur qui me rend amer", note l'entraîneur Patrice Eyraud. Son message véhiculé à la pause, a bien été interprété.

Car Marignane-Gignac resserre les rangs. Mais délègue quand même toujours la direction des opérations aux Olympiens. Difficile dans ces conditions de rectifier le tir, au tournant de l'heure de jeu. La première entrée en jeu de David Gigliotti changera-t-elle la donne ? Rien n'est moins sûr. Car MGFC tourne toujours en rond. Et reste sous la menace pressante et constante de l'OM.

Et soudain, l'éclair. Une valse à trois temps. Sur un corner joué en deux temps, Ben-Ahmed servi par Gigliotti, lui remet instantanément. Et l'ancien joueur de Consolat "claque" (76). Baptême réussi pour lui. MGFC joue maintenant le tout pour le tout. Entame un siège dans la défense marseillaise. Mais l'horloge tourne. Et les coéquipiers de Vanni doivent s'en vouloir ce matin, de n'avoir pas été entreprenants plus tôt.